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Page:Macé - Histoire d'une bibliothèque communale, 1863.djvu/7

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Quelques jours après le départ de la lettre reproduite plus haut, arriva la réponse suivante :

« À Messieurs les membres de la bibliothèque communale de Beblenheim.
Messieurs,

Nous sommes fort touchés de l’empressement que vous avez mis non-seulement à fonder une bibliothèque, mais encore à recourir à notre Société. Vous ne pouviez mieux répondre à la pensée toute d’émancipation intellectuelle et de civilisation qui nous a inspirés, et nous augurons bien du succès futur de votre œuvre pour la commune de Beblenheim.

Établir la cotisation sur une très-faible base, intéresser à la lecture de vos livres le lecteur par la pensée qu’il en est co-propriétaire avec ses compatriotes et voisins, lui donner des livres bons et utiles, au lieu de lectures mensongères et stériles, organiser surtout le prêt par la facilité pour l’emprunteur, muni d’un livret, de venir prendre et échanger le plus souvent possible, ne pas laisser les mêmes livres dans les mêmes mains, et faire cartonner tous ceux qui sont brochés, voilà avec mon rapport imprimé sur la matière, les seuls secours que nous puissions vous donner en ce moment.

Mais vous recevrez sous très-peu de jours une circulaire qui, destinée à satisfaire aux besoins de livres de tous les cantons de France, sans les induire en grosses dépenses, répondra plus directement et plus efficacement à la lettre que vous nous avez fait l’honneur de nous écrire.

Recevez en attendant, Messieurs, l’assurance