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que, ignoraient, bien sûr, ce que c’est qu’un Républicain.

Pour moi, franc Républicain de vingt ans ou de deux jours, je n’en sais plus rien, j’ai oublié la date, je vous déclare qu’il n’y a plus qu’une crainte permise par ici, celle de la loi. Et encore, la loi, on la respecte, on ne la craint pas.

De la crainte, entre nous, amis ! Et qu’en ferions-nous de ces craintes qui nous déshonoreraient ? Allons, apprenez votre métier. Haut la tête, et la poitrine en avant ! Personne ici ne pense à faire peur. Oubliez les récits de vos nourrices. Il ne pleut pas d’insultes sur les terres de la République.

Je vous en conjure, vous tous, mes concitoyens, dans ces luttes solennelles de la parole et de la presse où nous entrons sans préparation, ne perdez jamais de vue le principe sauveur de la dignité humaine. Discutez et tâchez de convertir, n’injuriez jamais. Respect aux opinions ! C’est la plus sacrée de toutes les propriétés.