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quand je l’ai lu, les larmes me sont montées aux yeux, et j’ai dit : « La République vivra ! »

Or, savez-vous ce qui est arrivé, c’est que le lendemain ces gens qui avaient effrayé la ville sont venus en pleurant signer à leur tour qu’ils avaient eu tort, et qu’eux aussi, nobles cœurs, l’ont écrit sur le mur. Dites, cela ne vaut-il pas une armée pour rassurer ceux qui étaient menacés ?

Frères, amis, concitoyens, écoutez-moi tous, et au nom de la patrie qu’il nous est ordonné de sauver, gravez tous au plus avant de votre cœur ce que je vous dis là : « Respectez, respectez les hommes ; même malgré eux, forcez-les de se respecter. Le méchant, c’est celui qui n’a pas le sentiment de la dignité humaine. Faites entrer ce sentiment dans son cœur : il n’y a pas de sentinelle, il n’y a pas de police qui le gardera mieux, puisqu’il emportera partout avec lui son gardien. »