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Page:Macé - Les vertus du républicain, 1848.djvu/6

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mots effrayants ; on vous a murmuré à l’oreille des phrases haineuses. De part et d’autre on vous montrait au doigt, disant aux ignorants et aux faibles : « Vois-tu celui-là ? c’est un ennemi. »

Oublions tout cela. Aimons-nous. Nous sommes bien tous les enfants de la femme, les enfants de la même patrie, les enfants du même Dieu. Nous avons tous nos besoins communs, nos amours communs, nos mêmes erreurs, hélas ! et nos mêmes misères. Ne méprisons rien, n’insultons rien ; n’entrons pas dans une discussion sans fin, chacun nos droits à la main. Aimons-nous, c’est plus tôt fait, et cela vaut mieux.

L’amour est plus fort que le monde. Dieu parlait au cœur de celui qui l’a dit le premier. Que cette pensée sainte nous soutienne et nous rallie, et nous apprenne à nous appuyer les uns sur les autres, au lieu de nous appuyer les uns contre les autres.

Dites, au sein des luttes et des colères, n’avez-vous jamais senti quelque chose qui