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se révoltait en vous, une voix indignée, la voix de Dieu, qui criait tout bas dans vos poitrines haletantes : « Caïn, que fais-tu, que veux-tu faire de ton frère ? »

Ce n’est pas pour rien que la république s’est appelée : la liberté, l’égalité, la fraternité.

Un républicain doit aimer. Celui qui n’aime pas, n’est pas républicain, Il oublie que le premier mot de son catéchisme, c’est l’amour pour son frère.

Que ferez-vous de la terre, si vous éteignez le soleil ? Que ferez-vous de l’humanité, si vous lui ôtez l’amour ?

Ah ! je m’inquiète bien peu des grands problèmes qui se posent, et des solutions rivales qui se disputent l’honneur d’en venir à bout, Apprenez à tous ces gens-là à s’aimer ; ils n’auront plus besoin de vous.

Quand l’amour est devenu une nécessité, de quel nom le nommer ? Eh bien ! nous en sommes là. Il faut, sous peine d’être emportés avec les nôtres dans un