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Page:Macé - Morale en action, 1865.djvu/175

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intelligentes, ne portant aucune trace de fatigue, suivre avec une attention toujours soutenue les développements du professeur ; il faut avoir constaté ce que cette absence de toute contrainte à exercer sur un auditoire qui s’administre et se dirige lui-même donne de force au maître, pour se faire une idée de l’avenir réservé à nos cours populaires.

Une souscription d’une dizaine de mille francs est, vous le savez, destinée à faire face aux premières dépenses ; certains cours ont pu toutefois être installés à bien peu de frais. Ainsi pour le cours d’anglais, qui compte 47 sociétaires présents, il a simplement fallu que l’administration municipale donnât le local, éclairage et le chauffage.

Le produit des cotisations couvre les frais de cet enseignement.

Je crois vous en avoir dit assez pour vous montrer que nous assistons à un élan digne des plus grands encouragements et plein de promesses pour l’avenir ; notre Société industrielle et notre administration municipale l’ont parfaitement compris et prennent ces cours très à cœur.

Se reposer des fatigues du corps par l’étude comblée par le travail du soir ou par une heure enlevée au dimanche, c’est, en effet, s’imposer un noble labeur, c’est s’ouvrir des perspectives sans nombre.

Qu’on l’essaie donc ailleurs, qu’on s’entende, qu’on se réunisse ! Qu’on commence surtout avec confiance, avec conviction, et les résultats remarquables qui viennent de se manifester si heureusement à Guebwiller, à Mulhouse et — puis-je le dire sans regret ?