Page:Mac-Nab - Poèmes incongrus, 1891.djvu/11

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manque pas de dire à cette occasion : « C’est la faute à Voltaire ! »

Véritablement, mes chers arrière-petit-fils, je vous trouve étonnants.

Vous avez retrouvé le secret du bon rire rabelaisien que je n’ai pas connu.

(Attention donc, le crayon va se détacher !)

De mon vivant je n’ai jamais ri : ou bien si j’ai ri, c’était pour mieux mordre.

Il est vrai que je me rattrape bien à présent.

Si vous saviez comme on s’amuse en enfer ! Il y fait un peu chaud, par exemple, mais on peut se mettre à son aise.

Ah ! mes petits agneaux, quelles bonnes parties on y fait !

Il y a là Néron, Cartouche, Borgia, Gamahut… nous rions ensemble comme des damnés.

Mon cher Mac-Nab, je veux vous présenter à ces messieurs, ainsi qu’à nos excellents directeurs Belzébuth et Satanas.

Ce sont de bons diables, vous leur direz quelques poèmes. Pas la ballade des Poêles mobiles, ils n’y verraient que du feu. Mais plutôt celles des Derrières froids, ça leur fera passer un petit frisson dans les moelles.

Justement ils vont donner prochainement un punch de famille pour célébrer l’anniversaire du paradis perdu. Venez donc sans cérémonie, bon Mac-Nab, il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Mais revenons à notre préface.