― C’est un bon bâtiment, vous pouvez mé croire.
― Ah, fit simplement Eliasar, puis il ajouta après un moment de réflexion : « Ça m’épate que cet idiot-là soit arrivé à dénicher tout seul cette occasion. J’avais peur qu’il se fasse rouler en achetant un sabot tout au plus bon à faire du feu. Il a de la veine ».
― Alors, c’est entendu, jé né mé générai pas pour vous engueuler, quand il lé faudra ?
― N’allez pas trop loin, mon gros. Il ne faut rien exagérer.
― Jé suis dé votre avis.
― Parce que ce gars-là n’est tout de même pas bête. Il faut le comprendre. Vous lui avez tapé dans l’œil, c’est une chance. Vous a-t-il montré les documents ?
― Naon ! il veut me les montrer quand nous aurons pris la mer.
― Bon, arrangez-vous pour mettre tout au point. Vous pouvez y aller. En dehors de la connaissance parfaite de la vie des pirates les moins intéressants, il est comme moi, c’est-à-dire qu’il n’est pas fichu de reconnaître l’étoile polaire entre toutes les autres.
― Ce n’est pas son métier.
― Et heureusement ! Eliasar soupira.
Les deux hommes, plongés dans leur réflexion se turent.
Peu à peu, le grand café s’emplissait de