Page:Machado de Assis - Quelques contes.djvu/169

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— Il me traitera naturellement d’enfant. Ce que je voudrais, c’est que, en qualité de médecin, vous lui disiez que cela est nuisible à ma santé ; et croyez que ça l’est en effet.

Garcia obtint sans peine que l’autre en finît avec ses études. S’il alla les continuer autre part, personne ne le sait, mais cela est fort probable. Maria Luiza remercia le médecin tant pour elle que pour les animaux, qu’elle ne pouvait voir souffrir. De temps à autre, elle toussait. Garcia lui demandait si elle souffrait de quelque chose ; elle répondait que non.

— Laissez-moi vous tâter le pouls.

— Je n’ai rien.

Elle refusa de laisser compter le nombre de ses pulsations et se retira. Garcia ressentit une appréhension. Il pensait qu’elle pouvait bien être souffrante, qu’il fallait l’observer, et aviser à temps le mari.

Deux jours après, exactement le jour où nous avons trouvé nos trois personnages réunis, Garcia était allé dîner chez Fortunato. Au moment où il entrait dans le salon, on lui dit que le maître de la maison était dans son cabinet, et il s’achemina de ce côté. Il arrivait à