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II

ALLEGRO MA NON TROPPO


Le jour suivant, la petite fille et l’aïeule allèrent rendre visite à une amie qui habitait la Tijuca. Au retour, la voiture renversa un gamin qui traversait la rue en courant. Un passant se jeta à la tête des chevaux, et, au risque de sa vie, parvint à dominer l’attelage, et à sauver l’enfant, qui en fut quitte pour quelques excoriations et un évanouissement. Agglomération, tumulte… la mère du petit accourut tout en larmes, Maria Regina descendit de voiture, et accompagna le blessé jusque chez sa mère, qui demeurait tout auprès.

Quiconque connaît les habitudes du destin devinera sans peine que le sauveur de l’enfant est un des deux hommes de la nuit précédente.