Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/258

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Le vray de ce que vous mentistes,
En ce qu’après le voir deïstes,
Que ma dame estoit assez près.
724Je m’en vois ; or venez après,
Ou vous demourrez, s’il vous plaist. »[1]
— « Guillaume, bien heure de plait[2]
Est encor ; ne vous hastez point.[3]
728Vous y venrez assez a point,[4]
Se ma dame y puet adrecier.
Se vous saviez un po tencier,[5]
Bon seroit et pour certein cas
732Ou vous devenez avocas ;[6]
Car on vous porra bien sousprendre,
Se vous ne vous savez deffendre. »
De si fais mos nous debatiens,[7]
736Par gieu si nous en esbatiens ;[8]
Dont tant en parlant chevauchames[9]
Que la gent la dame aprochames.[10]
Lors m’avansay, et quant je vi
740Son gentil corps amanevi[11]
D’onneur, de grace et de science,
En signe de grant reverence
Vos jus de mon cheval descendre ;
744Mais tantost le me va deffendre,[12]
En disant debonnairement :
« Hola, Guillaume, nullement,
Pour certein, n’i descenderez.[13]
748A cheval a moy parlerez. »[14]
Quant je l’oÿ, je m’en souffri,[15]

  1. M si
  2. M bien li heure
  3. M Nest ; DE encore
  4. DE venes
  5. E Da vous parler et raisonner
  6. A aduocas
  7. D debation ; E debations
  8. D debation ; E esbations
  9. AFD tout
  10. M ma dame
  11. FM ameneui ; BD ame ne vi (B neuy) ; E a nienneny
  12. E le mala d.
  13. D ne ; E descendres
  14. F pallerez
  15. D Et quant loy.