Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/299

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D’où ne de quoy cils maus venoit,[1]
Ne quel remede y couvenoit,[2]
Pour li un po assouagier
1920Ou dou tout ses maus aligier,
Fors tant que li uns s’avisa[3]
Et sagement le devisa :
« Signeurs, j’ay veü en s’orine
1924Einssi comme un po de racine[4]
Qu’elle est en l’esperit troublée.
Or nous est la science emblée[5]
De ce point, s’on ne s’en avise.
1928Et nous savons une devise
Que li bons philosophes dist ;
Il afferme, et je croy son dit,[6]
Que les maladies quelconques —[7]
1932Et qu’autrement il n’avint onques —[8]
Sont curées par leur contraire.[9]
Or ne pöons a ce point traire
De ceste maladie ci
1936Tant seulement que par un si.
Car si hastives maladies
Puelent venir de deus parties :[10]
C’est assavoir, se Dieus me voie,
1940De grant dueil ou de trop grant joie.
Et cause de joie desire
Qu’on la courresse et qu’on l’aïre,[11]
Et celle de dueil autrement :[12]
1944Faire couvenra liement,
Present li, ce qu’elle vorra
Et quanqu’elle commandera,

  1. D Donc
  2. A il
  3. E que lui vn
  4. AE Aussi
  5. BDM yert ; E (à la marge) Ie dont quelle soit sanc mellee
  6. M lafferme ; F la ferme ; A dist
  7. A quelsconques
  8. BDE il naient
  9. D le c.
  10. BDE trois p.
  11. FBD courrouce ; F con la ire ; E la com
    mence non layre
  12. D De.