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Des[3] choses qui ne font[4] a croire
Et d’aucunes qui la victoire
Puelent avoir d’estre creües
Ou pour possibles[5] soustenues,
Dont les unes essausseray
Et les autres confonderay,
Au los de m’amie Constance
Qui a tous mes contraires[6] tense
Et me soustient et fortefie
Vers chascun[7] qui en moy se fie.
Que cils clers fust[8] de grant vaillance[9],
Gentils homs, et de grant puissance[10],
Renommez de haute noblesse,
Et de temporelle[11] richesse
Trés habondanment[12] assasez,
Espris d’amours et embrasez,
Amis de cuer, amez d’amie[13],
Et en l’estat de courtoisie
Eüssent fait leur aliance
Par trés amiable fiance,
Si que les secrez garderoient
D’amours, tant[14] comme il viveroient,
Qu’a Orliens fust amainnagiez[15],
En France bien enlignagiez
De gens si honnourablement
Qu’on ne peüst plus hautement,
Ce[16] sont toutes choses possibles.
Et dou mal qui fu[17] si horribles.
Qui si soudeinnement li vint,
Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/313
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