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Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/333

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Que par tout doit veincre le bien.
Et cil furent bon et loial
2912Tenu en toute court roial,
Comment que les dames feïssent
Moult pour leurs[1] amis et souffrissent.
Mais on dit – et c’est veritez –
2916Qu’adès les deus extermitez[2],
C’est trop et po.[3] Einsi l’enten[4] ge :
Ne doivent recevoir loange ;
Mais qui en l’amoureus loien[5]
2920Est loiez, s’il tient le moien,[6]
Il ouevre bien et sagement.
Et li sages dist qui ne ment[7]
Qu’adès li bonneüreus tiennent
2924Le[8] moien partout ou il viennent. »[9]

L’Acteur.[10]

A ce Prudence respondi,
Qui[11] riens n’enclot[12] ne repondi[13]
A la matiere appartenant[14],
2928Et dist : « Guillaume, maintenant
Voy je bien vostre entention ;
Mais j’ay[15] contraire opinion
Qui de la vostre est trop lonteinne[16].
2932On scet bien que la Chastelainne
Fu morte pour un bacheler,
Pour ce qu’il ne la sot celer.
Car il dist toute leur besoingne
2936A la duchesse de Bourgoingne ;
Et la duchesse moult mesprist,

  1. FM leur
  2. D extremites
  3. D C. piece et pou
  4. A lentens
  5. D lyen
  6. D Ces voies cy tien
  7. D quil ne vient
  8. E Li
  9. Après ce v. D met prudence
  10. Lacteur manque dans A
  11. D Que
  12. FNB r. enclos ; E r. au clos
  13. AE respondi ; D r. nauoit espondi
  14. M appertement
  15. jay manque dans E
  16. FE lointeinne