nissement de l’orthographe et de la flexion ; rarement, la leçon primitive a été changée, sauf dans le cas de fautes évidentes[1].
K et J, de leur côté, sont étroitement apparentés l’un à l’autre. J dérive directement de K. Pour l’établissement du texte, ils peuvent compter pour un seul manuscrit, puisque J n’est que la reproduction pure et simple de K. E est le plus complet des manuscrits du groupe β et α, comme exécution, le plus beau de tous nos manuscrits ; malheureusement, il est loin d’être le meilleur ; ses leçons sont souvent mauvaises, sa valeur pour la constitution du texte est médiocre. Dans l’ordre des pièces, il s’écarte parfois et de β et de α ; dans ses leçons, il se rapproche beaucoup de K et de J. Il offre une parenté plus étroite encore avec le manuscrit H, dont il ne nous est resté qu’un fragment, E et H ne dérivent pas l’un de l’autre ; ils exigent l’admission d’une source commune (e). C’est cet e qui devait déjà offrir des leçons communes avec K et J ; aussi e et K(J) font-ils supposer une source commune (k). Ce sont donc les groupes b et k avec leurs dérivés qui forment ensemble le groupe β.
Enfin le manuscrit C ne rentre dans aucun des deux groupes. Dans certaines parties il s’accorde avec α, dans d’autres avec β. Dans l’ordre des pièces, il diffère absolument de tous les autres manuscrits ; il ne remonte en tout cas pas directement à l’original. Il ne semble pas avoir été copié d’âpres un seul manuscrit, mais plutôt avoir été composé de pièces isolées qui ont dû exister à
- ↑ Le manuscrit F doit rentrer dans le groupe b, à en juger par le contenu et l’ordre des pièces donnés par Mas Latrie. Il est en cela en tous points d’accord avec B.