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XLVIII INTRODUCTION


côté des œuvres complètes de Machaut (les manuscrits P et R en fournissent la preuve) et qui ont été réunies par quelque amateur de poésie dans un recueil c, d’où C est dérivé ; car l’uniformité d’exécution de C ne permet guère d’admettre que ce soit ce manuscrit lui-même qui ait été le premier recueil de ce genre.

Parmi les manuscrits qui ne contiennent que des œuvres isolées de Machaut, H est tout près de E comme nous l’avons établi plus haut déjà. R est apparenté à EKJ sans toutefois dériver de l’un de ces manuscrits. Nous devons, par conséquent, le rattacher à leur source commune k, peut-être, vu sa date assez récente, par un intermédiaire r. P se montre assez étroitement lié à C ; mais des divergences assez sérieuses l’en éloignent suffisamment, pour nous obliger à admettre pour eux une source commune c, ce qui confirme le résultat de nos recherches sur C. Voici donc le tableau généalogique des manuscrits de Machaut :

[ill.tableau]

Les signes a et p ne désignent pas nécessairement quelque manuscrit perdu qui serait la source commune des manuscrits conservés que nous plaçons sous ces lettres ; ils servent plutôt à faire voir d’une façon plus nette les deux grands groupes de manuscrits que nous avons cru pouvoir reconnaître. De même a, comme nous l’avons déjà dit, source d’où dérivent A et F-G,