REMEDE DE FORTUNE I I 9
Et si doucement savourer Qu'en vraie foy te vueil porter 3228 Obéissance.
Amours, je ne savoie rien,
Nés différer le mal dou bien,
Quant a mon vrai cuer, que je tien, 3232 Sans riens retenir, pour tout tien,
Donnas par ton soutil engien La congnoissance
D'amer et d'estre en ton lien, 3236 Et le présentas sans moien
Avec le corps et tout le mien
A ma dame, ce say je bien ;
Car tout li otriay corn sien 3240 Pour sa vaillance.
Et se folement me sui pleins,
En moy démentez et compleins
De toy et des amoureus pleins 3244 Dont j'estoie chargiez et plains,
Je te depri a jointes mains Que a grevence
Ne metourt, et que plus ne meins 3248 Ne t'en soit, car tiens suis remeins.
Si m'en dois estre plus humeins ;
Et se vois bien et yes certeins
Que tu yes mes chiés souvereins 3252 Et ma créance.
Aussi doi je, se trop ne fail,
3228 4 Oubeissance; C Obédience — 3233 C Donnans — 3237 FBE Aueuc; le corps a été ajouté par B' dans B — 3238 E dame que je say bien — 3239 B octroy; A pour sien — 3242 E Et; J demanter — 3245 C te pri — 3246 MCE Que ce a gr. — 3247 F tours; B tour; E court — 3248 E tieng — 3249 men manque dans E — 3a5o E Et si veux bien — 325i A tu es.... premerains.
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