créé par le prince, et sachant qu’il ne peut subsister sans son amitié et sa puissance, a le plus grand intérêt à le maintenir dans sa domination. Une cité accoutumée à vivre libre et qu’on veut conserver, est bien plus facilement contenue par l’influence immédiate de ses propres citoyens que de toute autre manière (1). (1) À Milan, une commission exécutive de trois dévoués ; comme mon triumvirat direcsial de Gênes. R. C. Les Spartiates et les Romains nous l’ont prouvé par leurs exemples.
Cependant les Spartiates qui avaient tenu Athènes et Thèbes, au moyen d’un conseil d’un petit nombre de citoyens, finirent par les perdre ; et les Romains qui, pour tenir Capoue, Carthage et Numance, les avaient désorganisées, ne les perdirent pas. Quand ceux-ci voulurent tenir la Grèce à peu près comme les Spartiates l’avaient tenue, en la laissant libre avec ses lois ; ce procédé ne leur réussit point, et ils furent forcés de désorganiser plusieurs cités de cette province pour la