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garder. À parler vrai, il n’y a pas d’autre moyen sûr pourconserver de tels états que deles ruiner (1). Celui qui devient (1) Mais cela peut se faire à la lettre, de plusieurs manières, sans les détruire, en changeant toutefois leur constitution. G. maître d’une cité accoutumée à vivre libre, et n’en défait pas le régime, doit s’attendre à être défait lui-même par elle. Toujours elle aura pour justifier sa rébellion, le nom de liberté, et ses lois anciennes, dont le temps ni les bienfaits du conquérant ne pourront jamais lui faire perdre l’habitude. Quoi qu’on fasse, quelque expédient de prévoyance qu’on emploie, si on n’en désunit pas, si on n’en disperse pas les habitants[1], elle n’oubliera jamais ce nom de liberté, ni ses constitutions particulières ; elle y recourra même, à la première
- ↑ Au lieu, de disperse, Amelot de la Houssaie a mis très-odieusement et de son chef le mot extermine, quoiqu’il y ait dans le texte : dissipano. Machiavel, que l’esprit des traducteurs n’a pas peu contribué à faire décrier, reste sagement fort au-dessous de l’intention d’Amelot. — Tacite (Ann. 6,) raconte que, tant que les Séleuciens agirent d’un commun accord, le Parthe fut méprisé ; mais que lorsqu’on eut mis la dissension parmi eux, chacun cherchant alors un secours contre ses émules, le Parthe les eut bientôt subjugués.