Aller au contenu

Page:Machiavel commenté par Napoléon Buonaparte.djvu/133

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
occasion, comme Pise l’a fait quoiqu’elle eût été de nombreuses années, et même depuis un siècle, sous la dépendance des Florentins (1). (1) Genève pourrait me donner quelque inquiétude ; mais je n’ai rien à craindre des Vénitiens et des Génois. R. C.

Mais quand les cités ou les provinces sont accoutumées à vivre sous un prince, et que la famille de ce prince est éteinte ; comme elles sont d’une part accoutumées à obéir, et que de l’autre elles n’ont point leur ancien maître, les citoyens ne s’accordent point entr’eux pour en choisir un nouveau ; et, ne sachant pas vivre libres, ils sont plus lents à prendre les armes. On peut, avec plus de facilité, les conquérir (2), et (2) Surtout quand on dit qu’on apporte au peuple la liberté et l’égalité. G. s’en assurer la possession.

Dans les républiques au contraire, il y a plus de courage, une plus grande disposition de haine contre le conquérant qui s’y fait prince, et plus de désir de vengeance contre lui. Comme le souvenir de l’antique liberté ne s’y perd point, et qu’il y survit avec toute son