quelles on sait qu’il se complaît davantage. Les uns lui offrent en conséquence des chevaux ; les autres, des armes ; ceux-ci, des étoffes d’or ; ceux-là, des pierres précieuses ou d’autres objets également dignes de sa grandeur.
Voulant moi-même présenter à Votre Magnificence, quelqu’offrande qui pût lui prouver tout mon dévouement pour elle, je n’ai trouvé parmi les choses que je possède, rien qui me soit plus cher et dont je fasse plus de cas que ma connaissance de la conduite des plus grands hommes d’état qui ayent existé. Je n’ai pu acquérir cette connaissance que par une longue expérience des terribles vicissitudes politiques de notre âge, et par une continuelle lecture des histoires anciennes. Après avoir examiné long-temps les actions de ces hommes-là, et après avoir médité sur elles avec la plus sérieuse, attention, j’ai renfermé le résultat de ce pénible et profond travail en un petit volume ; et c’est ce petit volume que j’envoie à Votre Magnificence.
Quoique cet ouvrage me paraisse indigne de votre grandeur, j’ai néanmoins la confiance que votre bonté lui procurera l’avantage d’un accueil favorable, si vous daignez considérer que je ne pouvais vous faire un don plus précieux que celui d’un livre par lequel vous