Page:Mackintosh, Apologie de la Révolution française, 1792.djvu/158

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les oreilles d’un bourdonnement perpétuel des crimes et des horreurs qui se commettoient en France[1]. Au lieu d’entrer dans un examen minutieux, dont le peu d’importance ne payeroit ni l’ennui ni la peine, contentons-nous d’opposer un fait général à cette armée de mensonges. Aucune maison importante de commerce n’a manqué en France depuis la révolution ! — Comment cela s’accorde-t-il avec les contes que l’on a débités ? Autant vaudroit-il dire que les effets de la bourse de Londres se sont vendus fort tranquillement pendant l’anarchie féroce de Gondar, et que la paisible opulence de Lombard-Street (rue des Lombards) a fleuri au milieu des hordes

  1. Les manœuvres de M. de Calonne, en Angleterre, sont trop évidentes, par la nature de quelques journaux. Il nous informe qu’il a eu une fois dessein d’insérer dans une note, à la fin de son ouvrage, des extraits des papiers publics de toutes les nations de l’Europe, pour démontrer l’horreur générale qu’inspiroit, la révolution française. Cette note auroit été d’autant plus amusante, que probablement tous ces paragraphes étoient composés et envoyés à ces papiers par M. de Calonne lui-même, — qui se seroit ainsi rendu l’organe de l’Europe.