Page:Mackintosh, Apologie de la Révolution française, 1792.djvu/184

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tion dansl’histoire ; et il n’y a point d’exemple où une grande splendeur politique ait suivi le siecle d’Auguste d’un peuple. Avant l’année 1789, on auroit considéré celà comme une maxime, sans exception dans l’histoire. Mais la France, destinée à réfuter toute doctrine abjecte et arrogante, qui voudroit limiter les pouvoirs des hommes, nous offre une nouvelle scene. Là, le choc d’une révolution à inspiré l’ardeur de la jeunesse pour la littérature, chez une nation qui étoit sur le déclin. On voit naître de nouveaux arts, lorsqu’ils paroissoient tous avoir passé leur zénith. La France a joui d’un siecle d’Auguste, entretenu par la faveur du desppotisme. Elle semble à présent en posséder un autre, créé par l’énergie de la liberté.

Selon M. Burke, cependant elle fait des progrès rapides vers l’ignorance et la barbarie[1]. « Déjà, dit-il, il paroît une pauvreté d’idées, une rudesse, et une grossiereté dans tous les actes de l’assemblée et de tous ses maîtres. Leur liberté n’est pas liberale ; leur science est une

  1. M. Burke, pag. 118.