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s’arrêter : les langues ni le soleil ne s’arrêtent plus. Le jour où elles se fixent, c’est qu’elles meurent[1]. »
Cette démonstration apparaît éclatante ; il est certain que les langues, comme toutes choses, naissent, vivent et meurent ; que les vocabulaires s’enrichissent au fur et à mesure que progressent les sociétés, et qu’ils sont intimement mêlés aux développements de ces sociétés. « Il est évident », a déclaré Littré de son côté, « que le vocabulaire d’une langue vivante n’est jamais clos. » Et l’immortel savant a ajouté, dans la Préface du Supplément de son Dictionnaire de la langue française :
«… À tous les instants de la langue il y a eu néologie… Le classique dix-septième siècle a obéi, malgré Vaugelas et Mé-
- ↑ Préface de Cromwell.