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nage, aux nécessités de pensée et de parole qui appellent les nouveautés ; le dix-huitième, plein de scrupule à l’égard de la langue dont il héritait, a eu la main forcée, et le dix-neuvième siècle pousse jusqu’à la licence le droit qu’Horace accorde à tout écrivain de mettre dans la circulation un terme nouveau frappé au coin de l’actualité. ... N’ayons à l’égard des néologismes aucun parti pris ni de répulsion absolue, ni d’engouement. Horace a dit, en parlant du poète Lucilius :
Cum flueret lutulentus, erat quod tollere velles.
De même, dans ce flot mélangé d’incessantes créations de mots nouveaux, il est de bonnes acquisitions qu’il faut retenir. »
Voilà, nettement résumées, les raisons puissantes qui militent en faveur des néologismes, c’est-à-dire des mots de création