Page:Madame de Mornay - Memoires - tome 1.djvu/288

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choient du sacre et du St Esprit portans clauze d’exterminer l’hérésie. Qu’il seroit faict fondz en l’espargne[1] d’une somme pour l’entretenement des ministres, dont le roole seroit baillé, deuement certifié par les Provinces, et pour en couvrir l’employ, se feroit soubz le nom de Madame, par tel qu’elle nommeroit qui en compteroit par les quittances de ceux qui seroient commis pour leur payement par les dites Provinces. Que ceux de la Religion pourroient faire legz à leurs Eglises, pauvres, temples et autres usages d’icelle, lesquelz pourroient estre poursuivis en justice par les procureurs que chacune d’icelles pourroient nommer. Que les enfants de ceux de la Religion seroient instituez selon la volonté des Pères s’ilz avoient testé, sinon, selon la profession dans laquelle ilz auroient vescu. Pour les colléges, qu’ilz en pourroient bastir où ilz verroient à propos, pour l’institution de leur jeunesse, et n’en seroient recherchez. Mais furent priez que cest article ne fut point escrit. Et pour la fin que plusieurs articles du dit Edict, contenant les validations ou invalidations des choses passées, seroient estenduz jusques au temps présent, sans qu’aucun peust estre recherché de ce qu’entre temps il auroit faict. Cependant, au traicté de ces articles, survinrent de fois à autres diverses contentions qui tesmoignoient assez que les animosités n’estoient du tout esteintes, mais qu’ilz s’essayèrent de vaincre tousjours pour le bien de paix, par une vigoureuse vertu meslée de patience et de douceur.

  1. Ici est reproduite la méprise qui a eu lieu plus haut. M. Auguis écrit « Et qu’il seroit fait fondz en l’Espaigne. »