Or ne furent contens les Députez de la Religion de ces articles, lesquelz espéroient meilleures conditions, soubz un Roy qui avoit esté leur protecteur que soubs leurs persécuteurs, mesmes après tant de services faictz à S. M., tant de tesmoignages renduz de leur fidélité à l’Estat, et en firent plusieurs vertueuses remonstrances tant à la compaignie qui traictoit avec eux que particulièrement à S. M., avec la modestie et révérence requise. Touteffois ilz n’obtinrent sinon de bonnes et favorables paroles de S. M. les priant de se contenter de cela, avec protestations qu’il ne changeroit jamais de volonté envers eux, ce qui fut leur dernier acte au cabinet de S. M., luy baillant leurs remonstrances par escript sur les ditz articles, présent seulement monsr du Plessis auquel S. M. les bailla en garde.
Les ditz députez donq se départirent sans acceptation ny refus des articles sus mentionnez, pour ne faire préjudice à leurs provinces, et néantmoins avec un consentement donné l’un à l’autre que chacun s’en serviroit selon qu’il verroit à propos pour le soulagement de sa province ; et supplièrent S. M. d’avoir pour aggréable qu’ilz en fissent respectivement leur rapport à ceux qui les avoient députez, et qu’à ceste fin, ilz se peussent assembler, comme il avoit esté faict pour leur députation, ce que S. M. leur permit. Mesmes, après les assemblées particulières, d’en tenir un Synode national et une Assemblée générale des Eglizes, pour lesquelz dès lors le jour et le lieu fut résolu et pris. Ce qui est plus remarquable, renouvellèrent les ditz députez, à Mantes, en la face de la court, l’union ancienne entre ceux de la Reli-