dont la dispense n’auroit esté obtenue qu’après coup, outre la disparité de religion, les formalitez nécessaires non gardées, le long temps qu’ilz avoyent vescu ensemble sans lignée, etc. comme plus à plain est contenu en icelle procuration, laquelle fut concertée, par le commandement du Roy, avec messieurs le chancelier, de Bellièvre et Schomberg, et par les lettres qui s’en voyent ès papiers de monsieur du Plessis. Il en eut beaucoup de gré, pour la sincérité qu’il y apporta de part et d’autre.
Vint en ce mesme temps la Royne douairière. Louyse de Lorraine, à Mantes, pour requérir solennellement justice du Roy, de l’indigne assassinat commis par le Jacopin en la personne du feu Roy son mari ; où M. du Plessis eust l’honneur d’estre très bien receu d’icelle, et luy tint propos du désir qu’elle avoit, avec le bon plaisir du Roy, de voir M. de Mercœur son frère, pour essayer de le ramener à son devoir envers le Roy, encor qu’elle ne s’en osast beaucoup promettre. En quoy, il la fortifia des raisons qu’il peut et sy avant que le Roy l’aggréa et luy déclara en partant que, faisant ce voyage, elle entendroit tousjours son intention par monsieur du Plessis ; en conséquence de quoy S. M. depuis estant de retour à Saumur luy escripvit au commencement de mars, très instamment, qu’il se tinst prest pour ce voyage, pour tenir la main que tout s’y passast selon son service.
Or, le retour de monsieur du Plessis de la court fut vers la fin de février, dont je pensay avoir grande occasion de louer Dieu, pour les alarmes et justes crainctes que diverses raisons me proposoient. Tou-