Page:Madame de Mornay - Memoires - tome 1.djvu/355

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St Phal de se représenter, et sur les excuses que le mareschal de Brissae, son beau-frère, prétendoit de ce qu’il ne le mettoit point ès mains du Roy comme il s’y estoit obligé, fut décernée commission par S. M. à messieurs de la court de Parlement pour luy faire son procès, et manda aux procureurs et advocatz généraux d’en requérir la justice en laquelle commission estoit le faict qualifié de guet à pans. Et en conséquence d’icelle adressèrent messieurs de la court leur commission au lieutenant général de Tours pour en informer. Cela fut cause que les parens s’esmeurent, monsr de Mouy particulièrement, parent commun, et au besoin plus amy de monsieur du Plessis, mais auquel il estoit dur de voir déshonorer ses armes et sa maison en la personne de St Phal. Il sonda M. Duplessis donq par tous moïens, tant à Angers que depuis à Nantes, et enfin, n’en trouvant point vers luy, fut cause que messieurs les Mareschaux de France s’assemblèrent par commendement du Roy pour en adviser, dont sortist quelque concert de la réparation qui luy devoit estre faicte. Quoy prévoyant M. du Plessis, avec le bon plaisir et congé de S. M., quitta tous ses affaires et s’en revint à Saumur, où depuis luy fut envoyé par M. le mareschal de Bouillon, comme amy particulier, le dit concert sy d’aventure il l’aggréeroit. Mais sur iceluy, il pria M. de Pierrefitte d’aller trouver le Roy à Rennes pour luy remonstrer les griefs qu’il y prétendoit, et les copies du dit concert et de sa dépesche sur iceluy sont en noz mémoires. Cependant le lieutenant général de Tours, sieur de Gardette, meu de l’indignité de l’acte, in-