en ce qui concernoit l’establissement de l’Edict de la religion ; messieurs du Parlement de Rouen l’avoient vérifié, sauf à faire remonstrances au Roy, principalement sur deux articles ; scavoir pour esloigner l’exercise de cinq lieues de la ville, et pour abolir les évocations[1] de leur Parlement à la chambre de l’Edict de Paris. Et avoient député monsr le premier président de Rouen, le procureur du Roy et quelques conseillers pour cest effect, comme aussy estoient venus des députez de ceux de la Religion de la province, pour supplier très humblement S. M. que l’édict leur fut maintenu en son entier.
Furent donq commis par S. M. monsieur de Belièvre, son chancelier, le dict sieur premier président et monsieur du Plessis pour terminer cest affaire ; lequel, d’accord des parties, eust telle yssue que l’exercice de la religion seroit estably à Diepedal, à trois quartz de lieue de la ville de Rouen, et, pour la justice, qu’il y auroit une chambre de l’Edict à Rouen, pour juger les causes où ceux de la Religion auroient intérest ; laquelle sur le champ fut composée des plus paisibles, de ceux nomméement lesquelz les députez de la Religion auroient baillé la liste à monsieur du Plessis ; et d’abondant qu’il seroit receu quattre conseillers de la Religion au Parlement, pour estre distribuez par les chambres, scavoir le sieur de Tancourt, jà pourveu en la Grand’Chambre ; et trois de nouvelle création, sans payer finances ; l’un pour la chambre de l’Edict, les deux
- ↑ Appels