où il continua ses estudes de droit, plus en son estude quez leçons publicques, parce que les docteurs d’Italye luy sembloient lire plus tost pour se monstrer que pour monstrer à leurs disciples. Outre ses estudes, il ne laissoit de s’exercer à tirer des armes et à autres exercices. Aussy continuoit-il ses autres estudes, et mesmes pour n’avoir aucune heure vide, prenoit grand plaisir les soirs en la congnoissance des simples. Or comme depuis la ligue faitte entre le Pape, le roy d’Espaigne et les Vénitiens contre le Turcq, la Seigneurie de Venize donnât plus d’auctorité au Pape et à ses ministres que de coutume, l’évesque de Padoue, de la maison des Pisani, commençoit à faire des recherches plus exactes, qui fut cause que, se sentant connu pour plusieurs disputes et conférences qu’il avoit eues avec plusieurs par diverses rencontres, il se retira à Venize où il passa six ou sept mois, hantant fort familièrement monsieur du Ferrier, ambassadeur, qui prenoit plaisir à conférer avec luy mêmement de la langue hébraïcque et de la religion, etc. Aussy avoit-il pour amy monsieur de Mézières[1], autrement François Perrot Parisien, personnage de rare piété et doctrine, et qui avoit esté employé en plusieurs honorables charges pour le service des Roys. Ceste amityé dure encorres entre eux jusques aujourd’huy.
A Venize nonobstant ne lessa d’avoir quelques petites traverses pour la religion ; entre autres, un
- ↑ C’est ce monsieur Perrot qui a traduit le livre De la vérité de la religion chrétienne de M. du Plessis de françoys en italien et pareillement le Traicté de l’Eglize. (Note tirée du manuscrit de la Bibliothèque de la Sorbonne.)