Page:Madame de Mornay - Memoires - tome 2.pdf/69

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senté au synode national tenu à Saumur, requerrant lui estre donné quelques personnages pour l’examiner, qui auroit lors commis à ceste fin messieurs Merlin, de la Noue, Macefer et Vincent : que, plus il avoit esté calomnié par les adversaires, et plus desiroit il qu’il fust espluché premier que de le commettre à une seconde édition ; pourtant qu’il les supplioit d’y nommer encore ceste fois quelques doctes personnages qui en peussent prendre le loisir ; en quoy deux esgards luy sembloient nécessaires, qu’ilz fussent tous portez en mesme lieu pour pouvoir conférer ensemble et partir leurs labeurs, et qu’ilz fussent en lieu où il y eust nombre de bons livres pour vérifier les allégations sur les propres autheurs ; cecy faict, que les dictz commis eussent charge et pouvoir du synode de luy en bailler leur attestation. Le dit sr d’Audenoust donq, après avoir présenté au synode les lettres de monsieur du Plessis sur ce subject, leur fit ceste proposition de sa part, laquelle fut louée et embrassée d’eux tous, et la chose mise en délibération, trouvèrent bon de requérir messieurs les pasteurs et professeurs de l’Eglize de Genève d’accepter ceste charge avec le pouvoir susdict ; à laquelle fin ordonnèrent qu’il leur en seroit escript, et les lettres envoyées à monsr du Plessis pour les leur faire tenir, avec autre lettre du synode à luy addressante par laquelle ils luy congratuloient ses labeurs pour la défense de la vérité et l’utilité de l’Eglize.

Est à scavoir que, peu avant ce synode, le Roy avoit escript à messieurs de l’Assemblée générale des Eglizes reséans à Saumur qu’ilz eussent à se retirer