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VII


Rappelle-toi, mon cœur, ce matin de Printemps
                    Où la chère maîtresse
Faisait fleurir en toi des rêves éclatants
          Pleins d’amour et d’ivresse.

Rappelle-toi, mon cœur, la belle nuit d’Été,
          Où, dans mes bras captive,
Je craignais de meurtrir, follement emporté,
          L’exquise sensitive.

Les Printemps sont passés et les Étés sont morts.
          Rien ne reste plus d’elle.
Faudra-t-il donc toujours, ô cœur plein de remords,
          Aimer cette infidèle ?