Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/11

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qu’il nierait en vain, il ajouterait le mensonge de la simplicité et l’hypocrisie de la vertu !


M. Jacques Madeleine est-il coupable à ce point ? ou bien, — exception dont on chercherait vainement un autre exemple, — faut-il voir en lui un poète sincèrement naïf ? Malgré ce que je viens d’écrire, j’incline à le croire. Pour feindre une ingénuité aussi fraîche que la sienne, il faudrait une perversité tellement extraordinaire que l’innocence elle-même est plus probable qu’un si parfait mensonge. Allons, je crois à la réalité de sa candeur, sans espérer que les lecteurs lui en sachent gré, car ils retournent vite des Agnès aux Célimènes. Voici donc un jeune poète qui se montre jeune en effet. Il pourrait, comme tant d’autres, — qui d’ailleurs sont dans leur droit, — conduire