dans le groupement des mots, dans le choix des sonorités, dans le retour des consonnances, dans le prolongement infini de la mélodie poétique ou dans sa brusque interruption, un art profond, presque impossible à révéler, dont le mystère est peut-être aussi divin que celui de l’inspiration elle-même ? Ils ne se sont jamais demandé pourquoi, — même quand l’esprit dans le bercement du rhythme perd, un instant, la perception du sens exprimé par la parole, — pourquoi le vers de Charles Baudelaire nous ravit en d’infinies mélancolies, pourquoi celui de Théodore de Banville a les bruits éblouissants d’une cascatelle de pierreries, et pourquoi celui de Leconte de Lisle résonne comme du bronze frappé d’un marteau d’or ? La vérité, c’est qu’en aucun temps, — à cause précisément de la vulgarisation des vains procédés, — il n’a été aussi difficile de
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