Page:Madeleine - L’Idylle éternelle, 1884.djvu/84

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La coupe où le doux vin de l’ivresse amoureuse
Attire mon désir.
Ton corps a le troublant et lilial calice
D’une mystique fleur.
Comme tu es charmante aux heures de délice,
Ma colombe, ma sœur !
Ton corps est un palmier dont tes seins sont les grappes ;
À la chute du jour,
Dans le palmier fleuri nous ferons nos agapes
Et nos fêtes d’amour.
Ton corps est une vigne aux grappes opulentes,
Où je m’enivrerai.
C’est un jardin d’oubli plein de magiques plantes,
Où je m’endormirai.