Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/128

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placé en tête de lignes où, précisément, je le prends en faute, en faute bien vénielle, et que le sentiment qui l’a amenée rend sans doute excusable. L’ironie est une malheureuse forme, vaine et stérile. Je demande qu’on veuille plutôt chercher en ce qui suit, élagué et résumé, les éléments d’une de ces notes que je ne crois pas qu’il serait irrévérencieux d’adjoindre au texte du Trésor des Merveilles.


En son quatrième chapitre, le Père Dan reproduit plusieurs « Témoignages et Eloges » de divers écrivains « en faveur de Fontainebleau », et, après quelques autres fragments tant en latin qu’en français, il cite ces vers :


Sacré Pere du jour, beau Soleil, sors de l’onde,
Et viens voir avec moy le plus beau lieu du monde ;
C’est du plus grand des Roys le superbe sejour,
Fontainebleau, nommé les delices d’Amour ;
C’est icy que la gloire établit son empire,
Que tout y luit d’honneur, ou que tout en respire ;
Et quiconque a pu voir ce Palais si charmant,
Ne veut plus avoir d’yeux que pour luy seulement.

Parterres enrichis d’éternelle peinture,
Où les grâces de l’art ont fardé la nature :
Que vostre abord me plaist ! que vos diversitez
Me monstrent à l’envy de naissantes beautez !
C’est avecque plaisir que le Ciel vous éclaire,
Il semble que l’Hyver ait peur de vous déplaire,