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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/163

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mières du livre ancien, en une seule, qui est :


Calicrene. Elégie I. La Nymphe de Saint-Germain se plaint de la longue absence du Roy, occupé au siège de La Rochelle.


Bel exercice de passe-passe ! Remplaçons sablons par rocher, le tour sera joué :


Sur cet heureux rocher, où loin du bruit des armes,
Les plaisirs innocens ont étallé leurs charmes,
Et les Arts somptueux de la Paix assistez
Ont basty pour nos Roys des Deserts enchantez,
La Deesse des eaux, dont l’éternelle source
En cette solitude a son lit et sa course,
Se plaignoit du Destin qui depuis tant de mois
Tenoit loin de ses yeux le meilleur de ses Roys :
Et depuis que du jour le flambeau se consume
Jusqu’au point que l’Aurore au matin le r’allume,
Grossissant ses ruisseaux du ruisseau de ses pleurs
Par ces mots expliquoit ses mortelles douleurs.


C’est, de nouveau, ce travail de démarquage dont nous avons déjà vu et verrons d’autres exemples. Œuvre forcément néfaste, — exécutée cette fois par l’auteur, et sans beaucoup plus de bonheur que si c’était un autre qui s’en fût chargé.


À la suite de cela est plaquée, sans autre forme de procès, la lamentation qui tenait