Aller au contenu

Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/285

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 261 —

Est-ce aussi estant à Fontainebleau que ces vers naquirent, qui, dans le Recueil de Sercy, portent la signature : Malleville ? Je le voudrais, car il y en a d’honorables.

DAPHNIS
SUR LA MORT D’AMARANTE.
Stances.


Voicy la solitude où sur l’herbe couchez,
D’ua invisible trait également touchez.
Mon Amarante et moy prenions le frais à l’ombre
De cette Forest sombre.

Nous gousterions encor en cet heureux séjour
Les tranquilles plaisirs d’une parfaite amour,
Si la rigueur du sort ne l’avoit point ravie
Au plus beau de sa vie.


De vers en vers cela tombe ; mais la première stance ne semblait-elle pas avoir en elle quelque sincérité, et comme un frémissement avant-coureur de la douce plainte Lamartinienne ?