Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/101

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qu’à ſa douleur dés qu’il l’eut perduë de veuë, & qu’aux remedes qu’il pourroit trouuer aux maux qu’il ſentoit. Mais pour la Princeſſe des Leontins, quoy qu’elle euſt auſſi de la douleur, comme elle n’eſtoit pas ſi preſſante que celle d’Aronce, elle eut vne ſi forte curioſité de ſçauoir ſa naiſſance, & ſes Auantures, qu’elle pria inſtamment Aurelie de luy vouloir dire ce qu’elle en ſçauoit, dés qu’elle fut retournée à ſa Chambre. Ce que vous me demandez, Madame, luy repliqua-t’elle, eſt d’vne ſi grande conſequence, que ie n’oſerois vous dire ce que i’en ſçay, ſans la permiſſion d’Aronce, quoy qu’il luy importe beaucoup que vous le ſçachiez. Ioint auſſi que ne ſçachant qu’vne partie de ſes Auantures, ie ne pourrois pas vous donner toute la ſatisfaction que vous deſirez ; mais ie vous promets de prier Sicanus d’o-