Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/199

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

eſtoit à la République, il ne luy apartenoit que la gloire d’auoir fait cette grande action : encore la vouloit-il donner preſques toute entiere à Aronce : à qui il donna tant de loüanges, en parlant à Maharbal en preſence de Clelie, qu’il le fit regarder auec admiration de tout ce qu’il y auoit de Gens qui l’entendirent. Mais comme Aronce a ſans doute toute la modeſtie d’vn homme veritablement braue, il s’eſloigna du lieu où l’on parloit ſi auantageuſement de luy : & s’aprochant de ſulpicie, il luy demanda des nouuelles de Clelius, qui n’eſtoit pas en ce lieu là : & vn moment apres, ne pouuant plus s’empeſcher de parler de la beauté de ſon admirable Fille il ſe réjouït auec elle de la voir telle qu’elle eſtoit : apres quoy cherchant occaſion de luy dire à elle meſme ce qu’il en penſoit, il fit ſi bien que durant