Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/285

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Prince de Carthage, adiouſta-t’il obligeamment, pour perſecuter Clelius, quoy qu’il y ait grande apparence qu’il agit plus en Amant irrité, qu’en bon Citoyen ; ie viens vous aſſurer de la part de ce Prince, qu’il veut vous recompenſer de toutes les peines que ſouffre Clelius, & qu’il n’eſt rien enfin que vous ne deuiez attendre de luy. En mon particulier, pourſuiuit-il, ie vous offre tout ce qui eſt en ma puiſſance : & ie penſe vous pouuoir aſſurer, qu’il ne tiendra qu’à vous que vous ne ſoyez heureux. Amilcar adiouſta en ſuite beaucoup de choſes obligeantes, où ie pouuois prendre part : & où Aronce & moy reſpondiſmes auec toute la ciuilité, & toute la recónoiſſance, que nous deuions auoir pour des offres ſi genereuſes. Mais quoy qu’Aronce ſe contraigniſt eſtrangement, il luy fut impoſſible d’empeſcher qu’Amilcar