Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/314

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en Feſtes, & extrémement liberaux : & l’on y meine enfin vne vie ſi douce, ſi tranquile, & ſi agreable, qu’il n’eſt point de Gens ſi ennemis de la ſocieté, qui n’ayent peine à en partir : & point d’Eſtrangers qui ne s’y accouſtument facilement. Mais quelque agreable que ſoit noſtre Ville, & quoy que cette belle Troupe y reçeuſt toutes ſortes de ciuilitez, il n’y eut que Clelie qui y trouua quelque douceur, & quelque plaiſir : car Clelius aprenant que l’authorité de Tarquin eſtoit touſiours plus grande, que la haine qu’on auoit pour luy, n’empeſchoit pas qu’il ne regnaſt paiſiblement, en eut vne douleur tres ſenſible, Sulpicie qui auoit le meſme zele pour ſa Patrie, eut auſſi la meſme affliction : & Horace ioignant enſemble les ſentimens d’vn Romain exilé, auec ceux d’vn Amant qui n’oſe dire qu’il aime, ſe