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CLELIE
A ARONCE.



COMME ie ſçay que vous aimez autant Celere que ie l’eſtime, & que ie n’oſe luy eſcrire, i’ay creû que ie deuois vous aprendre que Fenice l’acuſe à tort de m’auoir loüée à ſon preiudice : afin qu’il apaiſe cette belle Perſonne, à qui ie cede ſans peine l’auantage de la beauté. Ainſi ie conſens que Celere face s’il veut deux Couplets de Chanſon, où il me mette autant au deſſous d’elle, qu’Horace par ſes flatteries m’a voulu mettre au deſſus : car ie vous declare que ce n’eſt nullement par le peu de beauté que i’ay, que ie veux eſtre eſtimée : & qu’il y a quelque choſe dans mon cœur,