Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/364

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clination pour Aronce, que pour Horace, elle ouurit ſa Lettre la premiere : où elle fut bien eſtonnée de trouuer ces paroles.

ARONCE
A CLELIE.



VOvs venez de donner à Celere vne ſi grande marque de bonté, que pouuant ce me ſemble eſperer que vous en aurez auſſi pour moy, ie ne veux point vous parler de luy : & i’aime mieux donner vne nouuelle matiere à cette haute vertu, qui donne tant de charmes à voſtre beauté. Mais charmante Clelie, comme on ne peut iamais teſmoigner plus de bonté, qu’en pardonnant vn crime où l’on a ſeul intereſt ; il faut que ie vous aprenne que i’en ay com-