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HORACE
A CLELIE



Ie ne vous enuoye point les Vers que vous m’auez demandez, parce qu’apres les auoir releûs, ie ne les ay pas trouuez dignes de vous ; & ſi ie l’oſe dire, parce que ie les ay meſme trouuez indignes de moy. Il y a pourtant encore vne autre raiſon qui m’a empeſché de vous obeïr : car enfin aimable Clelie, ie preuoy que ie vay eſtre ſi mal aueque vous, que vous ne voudriez pas chanter vne Chanſon que i’aurois faite. Ce n’eſt pas que ie face tout ce que ie puis pour n’y eſtre pas mal : mais à n’en mentir pas, ie ſens bien que quand ie ne vous dirois point auiourd’huy que ie vous aime, vous le de-