Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/378

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auoit concerté auec vn autre, la tromperie qu’il luy auoit faite. Neantmoins, apres y auoir bien penſé, il creût que de deſſein premedité Clelie auoit voulu faire ſemblant de croire qu’il luy auoit voulu faire vne malice, afin de n’eſtre pas obligée de le mal traiter : & que i’eſtois celui qu’elle faiſoit ſemblant de penſer qui auoit part à la pretenduë tromperie dont elle parloit dans ſon Billet. Si bien que regardant cét artifice de Clelie, comme vn procedé obligeant pour luy, il ſe trouua plus heureux qu’il n’auoit eſperé de l’eſtre. Auſſi me reçeut-il auec aſſez de ioye, lors que i’entray dans ſa Chambre, vn quart d’heure apres qu’il eut reçeu ce Billet. Mais comme i’auois aſſez de chagrin de la colere de Fenice, ie ne l’eſcoutay pas auſſi attentiuement qu’il vouloit l’eſtre : de ſorte que m’en faiſant