Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/379

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la guerre ; ha cruel Amy, me dit-il, vous ne vous intereſſez point en ma fortune ! Vous prenez vous meſme ſi peu de part à la mienne, luy dis-ie, que i’ay plus de ſuiet de me pleindre de vous, que vous n’en auez de vous pleindre de moy : car apres m’auoir dit que vous n’eſtes pas ſi miſerable que vous auiez penſé l’eſtre, vous ne me demandez pas comment ie ſuis auec Fenice. Mais pour vous faire voir que vous eſtes plus heureux que moy, liſez la Lettre que ie vous laiſſe : & que cette belle Perſonne m’a eſcrite ſur l’aduenture de l’Echo, car ie ſuis preſſé d’aller parler à vne Amie qu’elle a, afin que ie taſche de l’obliger à me iuſtifier aupres d’elle. Apres cela ie luy laiſſay entre les mains vne Lettre de Fenice, & ie le quitay. Mais en ſortant de ſa chambre, ie trouuay Horace, qui y entroit : & qui paroiſſoit auoir quelque choſe