Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/402

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ie vous auray dit que ie ſuis amoureux de Clelie, interrompit Aronce, vous me direz apres ce qu’il vous plaira. Ha Aronce, s’eſcria Horace, ie n’ay plus rien à vous dire, apres ce que vous venez de m’apprendre : ſi ce n’eſt que ie crains bien d’eſtre forcé d’eſtre ingrat enuers vous, & de ne pouuoir ceſſer d’eſtre voſtre Riual. Quoy Horace, reprit Aronce, il eſt donc vray que vous aimez Clelie ? ouy Aronce, repliqua-t’il, ie l’aime : & c’eſtoit pour taſcher de deſcouurir ſi vous l’aimiez, que i’auois eſté chez vous, le iour que Clelius nous interrompit : & s’il faut vous dire les choſes comme elles ſont, ie vous diray encore que lors que i’entray dans voſtre Chambre, i’auois fait la reſolution, ſi ie deſcrouurois que vous fuſſiez mon Riual, de faire tout ce que ie pourrois pour vaincre ma paſſion. Mais à vous dire la verité, ie ne