Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/461

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

quoy c’eſt à vous à l’aprendre de ſa bouche, ou à le deuiner ſi vous le pouuez, & c’eſt à moy à vous dire encore vne fois, que ie vous donne le choix de ma haine, ou de mon amitié. Si ie pouuois choiſir, repliqua Horace, ie choiſirois le dernier, parce que ie vous dois la vie : mais la choſe n’eſtant plus en ma puiſſance, i’accepte l’autre de tout mon cœur : & pour n’eſtre pas tout à fait ingrat (dit-il auec vne raillerie piquante, & en mettant l’Eſpée à la main) il faut que ie me mette en eſtat de vous donner ce que vous m’auez conſerué. Aronce le voyant en cette poſture, s’y mit auſſi : & ces deux fiers Riuaux commencerent vn combat qui n’euſt peut-eſtre finy que par la fin de leur vie, ſi Clelius & moy ne fuſſion fortuitement arriuez dans ce Iardin comme ils auoient l’Eſpée à la main. Vous pouuez iu-